Le journal du tour du monde à vélo.

BOLIVIE, Capitale La Paz.

	Climat		Repères		Sécurité		Sanitaire		1970-2005
	Variable selon les régions. De frais à très froid dans la partie andine à une forte chaleur (pour des nuits parfois fraîches) dans la partie amazonienne. Saison des pluies de novembre à mars pendant laquelle les routes peuvent être difficilement praticables.		Démocratie présidentielle (élections tous les 5 ans). Président actuel : Carlos Mesa (depuis octobre 2003). 1 099 000 km2 pour 7 800 000 hab.		Pas de gros risques particuliers sinon lors des grèves et autres mouvements sociaux (nombreux dans le pays) qui peuvent parfois dégénérer. La Bolivie est le pays le plus sûr d'Amérique Latine. Dans certaines zones reculées, désertiques, salar ou d'altitude précautions indispensables au niveau du froid, de l'eau, de la nourriture ou du mal des montagnes.		Risques de paludisme en dessous de 1 500 m au nord et à l'est. Précautions habituelles fortement recommandées concernant l'eau et les aliments. Risque de cholera. Le mal aigu des montagnes ( mal de tête ou gêne respiratoire, œdème pulmonaire aigu ). Faire le moins d’efforts possible et monter très progressivement.		. 1967 : mort du Che en Bolivie et fin progressive du mouvement de guérilla. . 1982 : Guerre contre la coca avec le soutien américain qui d'ailleurs sera suivie en 1994 d'une marche vers La Paz des producteurs de coca demandant une alternative à leur production. . 1987 : suite à la forte crise économique des années 80, le Peso est remplacé par le Boliviano. . 1997 : réélection de l'ancien dictateur Hugo Banzer qui avait déjà dirigé le pays de 1971 à 1978. . 2001 : démission du président Banzer remplacé pour un an par le vice-président Jorge Quiroga. . 2002 : le libéral Gonzalo Sanchez de Lozada est élu président . .

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09/10/05 En direction d'uyuni, puis de San pedro d'Atacama....
Il neige sur la montagne des mineurs. Nous partons traverser le salar d'uyuni, ses vents, ses iles puis le sud lipes, ses pistes de pierres et de sables, ses lagunes, deux zones desertiques aux portes du chili.
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09/10/05 En direction d'uyuni, puis de San pedro d'Atacama....
Il neige sur la montagne des mineurs. Nous partons traverser le salar d'uyuni, ses vents, ses iles puis le sud lipes, ses pistes de pierres et de sables, ses lagunes, deux zones desertiques aux portes du chili.
06/10/05 Pour les indiens, la coca est un bien divin, symbole de bonnes intentions. ( la Bolivie et sa coca ont ete declarees responsables de la toxicomamie du monde occidental. ) Pourtant, aujourd'hui, la decouverte des anestesiques, le succes du coca cola, et l'usage illegal de la cocaine beneficient uniquement a l'etranger.
	“Pour lutter contre les tenebres qui se trouvent au fond de la terre, pour supporter le froid, la faim, la tristesse des coeurs separes de ton pere, je te donnerai un present pour tous tes freres.
	Monte sur cette colline haute ou tu trouveras une petite plante qui possede beaucoup de pouvoirs. Gardez amoureusement ses feuilles et quand vous sentirez de la douleur dans votre coeur, de la faim dans votre ventre, de l’obscurite dans votre esprit, portez les a votre bouche, elles reveleront leur esprit. Regarde la danse de ces feuilles dans le vent et tu auras la reponse a tes questions.
	Mais si le tortionnaire venu du nord, le conquistador blanc, le chercheur d’or touche a cette feuille, il trouveras seulement en elle, un poison pour son corps et une folie pour son esprit car son coeur est aussi dur que son epee et son armure.” Legende raconte par A. Diaz.
05/10/05 Potosi et ses Mines, "C'est pas le perou ", c'est ici en Bolivie
	Potosi, elevee au rang de ville imperiale, regit le monde economique du XVI au XIX siecle. Une montagne sacree depuis tout temps, exploitee pour son argent. 8 millions d’indiens perirent pour la prosperite des colons espagnols. Le dieu de la mine n’est pas toujours tendre avec ses protégés :
	...des conditions rudes (4500m), des galeries qui n’en finissent pas, des temperatures extremes (40 degres), des gaz toxiques. Des wagonnets de 3 tonnes tires par 2 hommes et pousses par 3 autres s’entrecroisent et deraillent. Un filon est decele au coeur de la montagne. Une lampe sur le front, on pioche, on creuse des galeries secondaires de 30 a 100 m de hauteur. Un trou etroit les emmene vers les tenebres. La course au rendement s’engage, ils creusent pendant 24 heures, mastiquent des feuilles de coca, seule alimentation pour tenir, s’enivrent d’alcool a 96 degres. L’elan de l’un est coupe par l’autre, les esprits a vif, les corps fatigues, les mineurs se battent. La mine est un univers rude et hostile.
Couleur de marches
Desayuno, almuerzo, cena, du petit dejeuner au diner,
	..... les repas debutent toujours par des soupes colorees et variees. Feuilles de coca, quinoa (cereales des andes) viennent accomoder un bouillon “caliente” (chaud). Puis vient le plat, “El segundo” a base de riz, de pates, de pommes de terre de couleur noire (conservees dans la glace), maïs, tomates, carottes, oignons accompagnes de viandes de boeuf ou de poulet, sans oublier le cochon d’inde, le lama, l’estomac de taureau… Un mate de coca (sorte de the avec des feuilles de coca) est souvent servi a cote des plats. Les fruits ( pommes, oranges, papayes grenades, ananas ..) rares dans l'Altiplano, abondent dans la capitale ; la Selva, les portes de l'Amazonie etant toutes proches.
	Parfois les routes sont depourvues en point d’alimentation. Les sandwichs pain au pain, accompagnes de bananas, ou de fromages frais font office de repas precaire.
Regards d'enfants
Dormir, ou dormir ?
	Eternelle et quotidienne incertitude : Hospedaje (hotel) en ville, chez l’habitant, en pleine nature ? Il est 17h30, bientot la nuit, loin, trop loin de la prochaine ville. On nous regarde, on les regarde, echanges de curieux, loin de toute discretion necessaire pour nous installer. Un regard insistant d’un habitant, un sourire, on s’arrete, nous demandons l’hospitalite. Ce soir nous dormirons chez lui, chez les pompiers, a l’eglise, dans la cordillere, sous la tente ou a la belle etoile...
	......ou a l'ecole.
30/09/05 La route de la mort. 3000 metres de denivele, 75 kms de descente
	Plaisir intense, frissons garantis, la route de la mort porte bien son nom. Ils la nomment “La antigua” (l’ancienne), comme pour fuir cette route au destin tragique. Ils attendent la nouvelle route depuis 14 ans. Ils, ce sont les conducteurs de camions ou d’autobus. Chaque virage est un danger perpetuel. Ce chemin de terre permettant tout juste aux vehicules de se croiser, surplombe des precipices de 1000 metres. Quelques espaces de degagements facilitent le bon fonctionnement du trafic. Ici on roule a gauche pour mieux apprecier la position des roues. Quelques centimetres les separent de la mort. De l’autre cote, les retroviseurs se touchent. La pluie, la boue rendent la chaussee glissante. Un camion vient de sortir de la route. Cote vie, les 2 roues dans le fosse, tout le monde s’affere pour sortir le vehicule quí bloque la route. Cote mort, des carcasses temoignent de la dangerosite de la " carretera ". Ici pas de blesses, des croix rendent hommage a des routiers d’un autre genre.
	Pour nous, c’est la route de la crevaison. Notre stock de chambres a air est reduit a neant. La bicyclette dans un camion, Ludo termine la descente dans une benne ballote dans tous les sens, les roues frolent le vide. Vue de l’interieur l’apprehension est plus forte. Son destin est entre les mains et le volant du chauffeur.
29/09/2005 La Paz, capitale la plus haute du monde...........................................
	Nous passons la frontiere Perou Bolivie, les paysages restent semblables, un peu plus de vert, le vert de la police militaire. Leur presence est imposante, des barrieres anti emeute jonchent les trottoires, derriere se glissent 5-6 uniformes, il est vrai que le pays est rebelle, les manisfestations frequentes, les pouvoirs vacillent sous l-influence d-un peuple fort de son identite. Nous quittons La Paz, pour la vallee des Yungas, vallee verte par sa nature, verte par ces champs de coca. ........................................
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